Dysfonctionnement administratif, surcharge des classes, une maman en colère nous décrit comment elle s’est vue refuser les portes de l’école pour ses enfants.
« Je suis une maman de trois enfants de 2 et demi, 5 et 9ans. Cette année, mes enfants devaient respectivement faire leurs rentré en Petite-Section, Grande-Section et CM1. Durant le mois d’août, nous avons emménagé dans les Bouches-du-Rhône, plus précisément à Marseille ; comme tous parents je suis allée en mairie inscrire mes enfants pour la rentrée scolaire ; jusque là tout va bien…
Hors voyant la rentrée s’approcher à grande vitesse, je contacte le service de la vie scolaire de Marseille mais personnes ne répond depuis plusieurs jours, puis je tombe sur la mairie qui me répond : » Ils sont pénibles, ils ne répondent plus, ils sont débordés ! Pouvez-vous vous déplacer ? « . Je me rends donc sur place et là STUPÉFACTION : une bonne centaine de personnes exaspérées et mécontentes attendant sur les trottoirs, la police municipale repoussant activement le monde… Un vrai capharnaüm en pleine rue ! J’apprends qu’il ne sert à rien d’attendre puisque qu’ils ne distribuent plus de tickets, certains attendaient déjà depuis plus de 5h voir 6h leurs tours pour obtenir le document d’affectation ou la dérogation de scolarité de leur(s) enfant(s) obligatoire pour rentrer dans l’établissement scolaire. Sans ça, il est impossible de mettre les enfants à l’école.
J’apprends également que ce cirque dure depuis plus de 15 jours et qu’il est un éternel recommencement chaque année. Mardi fût le jour de la rentrée pour des milliers d’enfants en France, mais pour mes enfants et tant d’autres se ne fut pas le cas… Malgré la déception qu’affichaient le visage de mes enfants, nous les rassurions en leurs expliquant qu’ils iraient dans les prochains jours à l’école et qu’ici les choses fonctionnait différemment. Mais nous étions loin d’imaginer la suite.
Je me rends une nouvelle fois au service de la vie scolaire, après 2h30 d’attente, on me reçoit et m’annonce qu’il est impossible de scolariser mes enfants, (madame, désolé il n’y à plus de place !), que certaines écoles ont déjà ouvert des classes d’urgences, qu’un point sera fait « à la fin du mois avec un peu de chance » mais qu’il n’y a aucune certitude de trouver une solution ; même en ratissant les arrondissements autours, il n’y a plus de places disponibles.
J’ai également appris que même en si prenant près de 6mois à l’avance des enfants n’avaient pas de places non plus, que d’autres, comme des fratries étaient séparées et dispatchées dans plusieurs écoles. Ils est scandaleux et aberrant de voir de telles choses, l’école est obligatoire à partir de six ans, comment une telle ville aussi grande ne peut assurer le maintien dans de bonnes conditions de la scolarité des enfants ? Quelle est la solution pour ses enfants ? Quand bien même il y a une place, dans quelles conditions vont-ils devoirs travailler avec des classes surchargées ; et le retard pris durant ce mois voir plus, comment vont-ils le rattraper ? Ce ne sont que des enfants, pas des machines ni des objets que l’on case à droite et à gauche ! Actuellement, même les écoles privées sont surchargées avec des effectifs de plus de 33 élèves parfois par classe. Est-il normal de parler de la rentrée des enfants sans parler de ceux qui ne peuvent y aller ? Et nos chères politiciens, que font-ils ? »
Une Mum en colère.