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Photographe et maman de 3 enfants adoptés, Géraldine Fur a réalisé 70 portraits de familles adoptantes réunis dans un livre qui a vu le jour grâce au financement participatif et dont les bénéfices sont reversés à une association. Que de belles histoires sur lesquelles elle revient avec nous.
DDM :Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à l’adoption ?
Géraldine Fur : « Quand nous avons décidé d’avoir des enfants, nous avons été confronté aux problèmes de stérilité avec mon mari, et nous nous sommes tout de suite tournés vers l’adoption.
Je suis donc maman de 3 enfants adoptés : Pénélope, 9 ans, adoptée au Vietnam, Clovis, 7 ans au Cambodge et Violette, 4 ans, du Laos.
Nos trois adoptions ont été nos plus belles histoires. Pour rien au monde, je ne changerais notre parcours.
C’était surement notre destin… et nous en sommes comblés. »
DDM : Comment vous est venue l’idée de réaliser le livre « Instantanés » ?
G.F. : « Cela faisait un moment que je souhaitais faire un projet en dehors de mon travail photographique habituel.
J’ai un jour photographié un ami avec sa fille adoptée en Chine. C’est ce qui m’a donné l’idée de ce projet.
J’ai fait connaitre le projet par les réseaux sociaux, les blogs… et la greffe a pris, 70 familles ont fait le déplacement.
L’idée de ce livre était de montrer l’adoption différemment, et c’était aussi de reverser tous les bénéfices à une association, AEC, qui aide les orphelins au Cambodge et dont je fais partie. »
DDM : Quel est le ressenti des familles ayant adopté un ou plusieurs enfants à l’égard de votre livre « Instantanés » ?
G.F. : « Les retours que j’ai eu ont été très positifs. Les familles qui y ont participé l’ont fait pour laisser un beau témoignage à leur enfant mais aussi pour laisser un témoignage positif sur leur histoire.
Celles qui ont acheté le livre, sont soit des familles adoptantes, soit des familles en attente. Je crois que, pour ces dernières, cela les aide à se se projeter et à garder espoir… »
DDM : Un rapport publié par le ministère des Affaires Etrangères vient de sortir. Il indique que le nombre d’adoptions d’enfants étrangers est en constante baisse, quel est votre sentiment à ce sujet ?
G.F. : « Effectivement les chiffres n’ont jamais été aussi bas. Comme beaucoup le disent, il y a surement moins d’enfants à adopter car les pays s’organisent. Mais il en restent plein, des milliers. Pas grand chose n’est mis en place pour aider l’adoption. Les pays ferment, et ne rouvrent pas ( Cambodge, Laos…)
C’est plus simple de fermer l’adoption dans un pays que de mettre des choses en place pour que les adoptions se passent bien.
La France n’aide pas beaucoup les parents en galère. Je pense notamment au comité de soutien à Léonie, coincée au Laos depuis plus d’un an avec ses parents adoptifs, on ne sait trop pourquoi… »
Pour découvrir le magnifique travail de Géraldine Fur, voici une sélection de sa série consacrée aux familles adoptantes.
