Un enfant bouleverse une vie. En bien, en mieux, très certainement… mais parfois ce changement radical bouleverse aussi le couple au point de le détruire. 3 mamans témoignent.
« J’ai mes torts, et je le sais. J’ai complètement oublié ma vie de couple. Trop occupée par mon fils, trop stressée de bien faire, il arrivait certains jours où je n’adressais pas la parole à mon compagnon. Il était invisible, on se croisait, on ne faisait plus l’amour. Il me l’a dit, une fois, puis deux. Il a tiré la sonnette d’alarme mais je n’ai rien vu arriver. J’étais trop centrée sur cet enfant que j’avais tant attendu. Quand le gouffre a été trop grand, il est parti. Le pire dans cette rupture ? Je n’ai même pas essayé de le retenir ».
Christine, 34 ans
« Beaucoup de jeunes mamans vont peut-être se retrouver dans mon histoire. Quand bébé est arrivé dans nos vies, j’ai tout de suite pris les choses en main. Je m’occupais de tout : du ménage, des courses, de bébé toute la journée. Mon mec ne faisait quasiment rien, et rechignait dès que je lui demandais un peu d’aide me rétorquant que je ne travaillais pas et qu’il fallait que j’accepte cette situation. Les soirées étaient de plus en plus compliquées, les disputes ne s’arrêtaient plus, on hurlait de plus en plus fort. Nous avons décidé de nous faire aider et de suivre une thérapie de couple. Malheureusement, ces disputes incessantes ne faisaient que camoufler une triste réalité : nous ne nous aimions plus, et le bébé ne pouvait rien changer ».
Coralie, 27 ans
« J’ai fait le mauvais choix, mais je ne m’en suis pas tout de suite rendue compte. Je me suis mise en congé maternité pour m’occuper à temps plein de ma poupée. Tout mon entourage a été très surpris de ce choix, j’ai un job en or, je suis toujours en déplacement, je rencontre sans cesse de nouveaux gens. Mais c’était mon défi à moi, et je tenais à le relever. Sauf que les journées étaient très longues et je m’ennuyais fermement. Ma fille est très calme, dort beaucoup… Cet état de mère au foyer ne me correspondait pas et c’est sur son papa que je me défoulais le soir. Jalouse de sa vie, jalouse de son rythme, je l’ai poussé à bout. Jusqu’au jour où il a claqué la porte. Depuis, nous essayons de recoller les morceaux mais c’est encore très fragile ».
Karine, 39 ans