Quelqu’un ne m’a pas dit. On m’a menti sur la vie de mère. Mensonge par omission, mensonge par amour, mensonge par oubli. On m’a menti, et « on » a eu raison. Merci…
Ça avait l’air facile, vu d’en bas. Disons vu d’une hauteur comprise entre 1 mètre et 1 m 50, à la louche. Celle d’un enfant, donc.
Avant, j’étais trop petite. Après, j’étais ado, je ne me posais pas la question. Et, encore après, arrivée à mon maximum de centimètres, j’étais jeune adulte, je bossais, j’étais insouciante…
Non, je ne me posais pas la question.
Donc, ça avait l’air facile.
« On » ne m’avait pas dit qu’entre le travail, les devoirs, les petits bobos et les gros chagrins, les questions, les couches, les biberons, la varicelle, les courses, la vie de couple, les amis et tant d’autres choses encore qu’on appelle le quotidien, ce serait un peu compliqué à gérer.
« On » ne m’avait pas dit qu’il y aurait des sprints entre tout ça qui n’ont même pas l’intérêt d’entretenir la silhouette.
« On » ne m’avait pas dit que les jours fileraient plus vite qu’un collant bas de gamme, « on » ne m’avait pas dit qu’il faudrait un mental de fer et un moral d’acier. Toujours, tout le temps, malgré tout.
« On » ne m’avait pas dit que ce serait si souvent aussi compliqué.
Parce qu' »on » avait toujours le sourire, de quoi sécher les larmes et les mots toujours justes.
« On » m’a montré tous les jours que, malgré tout, il y avait aussi tout le reste, cette petite lueur d’espoir et de gaieté quand c’est si difficile.
« On » m’a menti sur la vie de mère… et « on » a eu bien raison (et même que je vais faire exactement pareil.)
Merci Maman.