Pas toujours évident dans une société bien pré-formatée « une famille = un papa, une maman, deux enfants » de justifier le fait de n’en vouloir qu’un. Souvent taxées d’égoïstes, les Drôles de Mums donnent la parole à ces mamans qui assument leur choix de n’avoir qu’un seul enfant.
Lili, 26 ans
« Je n’ai toujours voulu qu’un seul enfant et je ne m’attendais pas à ces réactions quand je l’annonçais. « Mais pourquoi tu n’en veux qu’un ? Tu sais, c’est bien que ton fils ait un frère ou une sœur… » Je suis moi-même fille unique, je n’ai jamais souffert de solitude, je suis épanouie, sociable donc un seul nous comble parfaitement ».
Véronique, 39 ans
« J’ai eu ma première fille relativement tard, à 37 ans. Mon gynécologue m’a conseillé de tenter le second tout de suite après, au vu de mon âge. Je n’avais pas envie de me lancer dans une nouvelle course à la maternité, de calculer mes ovulations, ma température, je voulais profiter pleinement de Clarisse sans avoir la tête ailleurs, dans les calculs. J’ai dit stop immédiatement et mon homme était d’accord ».
Cindy, 31 ans
« Je vais peut-être me faire lyncher dans les commentaires, mais tant pis. Pour moi, avec un enfant, on peut continuer à profiter de la vie. En voyage, c’est assez simple, avoir une place à la crèche plus gérable, le faire garder également. J’ai l’impression qu’avec deux enfants, tout devient plus compliqué, et je n’en ai tout simplement pas envie ».
Lydia, 23 ans
« J’ai tellement mal vécu ma grossesse que j‘ai mis deux ans à m’en remettre. J’ai été malade pendant neuf mois, mon accouchement s’est très mal passé, j’ai vraiment eu peur d’y rester. Je suis ravie et très heureuse d’avoir eu Ryan mais je ne veux pas revivre cette expérience, trop douloureuse, trop marquante ».
Frédérique, 29 ans
« J’ai une vie de dingue et je crois qu’au fond j’adore ça ! J’ai accouché d’Émilie il y a six mois, j’ai repris mon travail et je me suis plutôt bien organisée. Je ne veux pas en changer et je pense qu’avec deux enfants, je ne pourrai pas tenir un tel rythme ».
Sandrine, 27 ans
« J’ai pris un congé d’un an pour m’occuper de mon fils et je m’y suis perdue. Je ne voyais plus personne, je me sentais très seule, je crois même avoir flirté avec la dépression. Le retour au boulot a été difficile mais salutaire. J’ai trop peur de revivre toutes ces angoisses si je me relance dans une nouvelle maternité. C’est égoïste penseront certaines mais je ne veux plus vivre ce mal-être ».
Clémence, 30 ans
« Je suis issue d’une famille nombreuse, nous étions cinq enfant à la maison. Ce n’était pas toujours facile. Maman était très organisée de manière quasi-militaire pour que la maison tourne et les câlins se comptaient sur les doigts de la main. Je me suis toujours jurée de n’avoir qu’un seul enfant pour lui éviter ce que j’ai vécu. Ne m’occuper que de lui, ne jamais lui refuser un bisou, c’était mon rêve à moi ».