C’est rare, mais cela arrive : abdominale, extra-utérine, la grossesse est ectopique – c’est à dire qui ne se développe pas à l’endroit où elle devrait être – et est considérée comme une urgence chirurgicale.
Avec le précieux concours de Magaly KACZMARCZYK, Doctorante à la Faculté de Médecine de l’Université Laval CHU de Québec, Centre Mère-Enfant Axe Reproduction, santé de la mère et de l’enfant, Reproduction, Infertilité, Néonatalogie.
En terme plus techniques, on appelle ça une grossesse dite tubaire ou du col utérin, ou ectopique, ou encore extra-utérine. C’est une complication de grossesse anormale pour un embryon qui se développe à l’extérieur de l’utérus. Dans ce cas, l’embryon se développe le plus souvent dans la trompe de Fallope, qui présente un risque important de rupture.
Ces grossesses sont alors diagnostiqué comme des urgences chirurgicales pouvant engager le pronostic vital de la mère (5.2%) et affecter sa fertilité future.
Quelle prise en charge ?
Le traitement peut être médicamenteux ou chirurgical selon les cas. Il existe un risque plus important de développer une de ces grossesses si la mère a des antécédents de grossesses ectopiques, de stérilité, un dispositif intra-utérin, une grossesse après FIV, une interruption de grossesse par aspiration, des cicatrices utérine ou est sujette aux infections urinaires et/ou consomme du tabac.
La prévalence des grossesses ectopiques est de 1 à 2%. Parmi ces grossesses ectopiques, 1% concerne un événement très rare qu’est la grossesse abdominale. Elle a une incidence de 1 cas sur 10 000 naissances vivantes.
Le taux de mortalité de l’enfant étant estimé entre 40 et 95% contre un taux de morbidité variant de 20 à 40%.
Face à ces complications et ces statistiques, la prise en charge d’une grossesse abdominale varie selon le terme et le contexte.