Soigner une grippe chez l’enfant, deux gastro chez le bébé, un rhume chez l’Homme : mon Sotchi à moi, mes jeux olympiques des maladies d’hiver… Entraînée ou pas, je suis partie à l’assaut des épreuves, et la championne, c’est moi !
Médaille d’or du lancer de mouchoirs
C’est le véritable exploit de ces jeux olympiques de la famille : malgré une absence d’entrainement dû à une trop bonne santé de mes coéquipiers, je n’ai pas pu effectuer ma préparation pour les Jeux des Maladies de l’hiver dans les meilleures conditions. Mais quand faut y aller, faut y aller !
Ils ont débarqué tous en même temps, et j’ai vaincu mes adversaires les plus chevronnés : une grippe chez ma Grande, et une sinusite-rhinopharyngite-autre trucs en -ite (un rhume, en réalité, mais bon… il a vraiment cru qu’il allait mourir) chez l’Homme. Une brève préparation mentale axée sur le placement stratégique de boîtes de mouchoirs en papier, un entrainement physique intensif au ramassage des dits-mouchoirs usagés et mon arme secrète, la solution hydroalcoolique pour me laver les mains : j’ai vaincu ! Hop, première médaille d’or pour maman.
Médaille d’argent du changement de couche
Deux gastro, mon ami(e), deux gastro chez ma Petite ! Déjà sur-entraînée grâce à la première salve, frontale vissée sur la tête pour changer au milieu de la nuit ces maudites couches pas vraiment blanches comme neige, j’ai brillamment remporté la finale du changement de couches grâce à une moyenne de 16 couches en moins de 6 heures. Style, dextérité, élégance : les juges en parlent encore, on m’appelle la Bode Miller de la couche-culotte.
Mais alors, pourquoi seulement la médaille d’argent, me diras-tu ? … parce que, trop concentrée ou victime de la peur-de-gagner (la French Loose), j’ai oublié une couche moisie dans la poubelle de la salle de bains.
Médaille de bronze du ski de fond éducatif
Malgré mon explosivité naturelle, j’ai été sélectionnée pour participer à la grande finale du ski de fond éducatif. Parce qu’élever un enfant, c’est un peu comme faire du ski de fond, en fait. Si-si-si, démonstration : travail de fond nécessitant un forme physique optimale, terrain glissant par excellence, piste bordée d’arbres tantôt bienveillants, tantôt effrayants, et adversaires menaçants qui collent aux basques (ok, donc la métaphore, là, c’est belle-maman). J’ai décroché le bronze. Pas mal, mais peut mieux faire, donc…
Scandale et corruption : disqualifiée au 20 km individuel !
C’est le grand regret de mes jeux d’hiver. Je m’étais préparée plus que de raison pour cette épreuve combinant un genre de course et de tir. Malheureusement, la corruption sévit à tous les étages ! Pour des motifs aussi obscurs que scandaleux, je n’ai pas pu participer à cette épreuve phare, sous prétexte que mon mari aurait eu peur pour sa mère. Je ne vois pas le rapport, lui si. Allez comprendre !
On reste concentrée…
Auréolée de ces éclatantes victoires, je dois tout de même maintenir le cap : l’hiver n’est pas fini, ce qui signifie qu’on n’a pas fini de jouer. Non, la virevolte à la Brian Joubert n’est pas terminée, alors on tient le coup pour éviter les médailles en chocolat !