Dans un entretien accordé au quotidien La Croix, le premier ministre français a promis que la gestation pour autrui resterait interdite en France. Parallèlement, selon un sondage Ifop, 55 % des français se déclarent favorables à la GPA dans un cadre réglementé.
L’avis du Premier Ministre
Alors que la France vient d’être condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour avoir refusé de transcrire les actes de filiation d’enfants nés de mères porteuses à l’étranger, le premier ministre Manuel Valls a affirmé fermement que la gestation pour autrui resterait interdite en France dans un entretien publié par le quotidien La Croix.
Il s’appuie notamment sur la conviction que la gestation pour autrui est « une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes. »
En plus de cette interdiction irrévocable, Manuel Valls va plus loin en précisant que la France « entend promouvoir une initiative internationale qui pourrait aboutir, par exemple, à ce que les pays qui autorisent la GPA n’accordent pas le bénéfice de ce mode de procréation aux ressortissants des pays qui l’interdisent. »
Et le sondage Ifop
L’institut Ifop a de son côté publié un sondage réalisé pour l’association des familles homoparentales portant sur la question ce dimanche, qui révèle que 55 % des personnes interrogées sont favorables à la GPA dans un cadre réglementé.
Un chiffre, comme toujours avec les sondages, à regarder de plus près car la tendance ne concerne pas tous les couples.
Ainsi, 60% sont favorables à l’autorisation de la GPA pour les couples hétérosexuels, mais 59 % y est opposé pour les couples homosexuels.
Mais comme on n’est pas à un paradoxe près, six Français sur dix (61%) considèrent pourtant qu’un couple d’homosexuels ou de lesbiennes vivant avec ses enfants constitue une « famille à part entière ».