Grâce à la reconnaissance en tant que maladie de l’infertilité en 2010, les couples québécois qui ne pouvaient avoir d’enfants ont pu bénéficier de la prise en charge de leur parcours d’assistance médicale à la procréation par l’assurance maladie. Un droit qui pourrait être bientôt annulé par le gouvernement.
Prise en charge par l’assurance maladie ou pas, l’assistance médicale à la procréation pour les couples infertiles québecois ? Accordée après de longues années de lutte, cette prise en charge est aujourd’hui menacée.
C’est le docteur Gaétan Barrette, ministre de la santé et des services sociaux du Québec qui l’a lui-même laissé entendre dans une interview accordée à The Gazette que le programme public de fécondation in vitro (FIV) pourrait être revu largement à la baisse voire supprimé. Une suppression que ne préconise pas le Commissaire à la santé et au bien-être, consulté sur la question, mais qui précise que le programme doit être maintenu mais resserré.
Car ce programme coûte très cher et ce sont les conditions d’accès à la FIV qui sont remises en question. Le Commissaire propose que les couples paient une « contribution financière » selon leurs revenus alors qu’aujourd’hui, l’Etat paye la facture à 100 %.
L’un des points notamment remis en question est l’accès à la FIV accordé aux femmes qui sont bénéficiaires de l’assurance maladie sans autre justificatif. Cet aspect du programme est pointé du doigt dans un document remis par le Commissaire à la santé et au bien être, qui insiste également sur la nécessité de fixer une limite d’âge minimale et maximale pour les femmes qui bénéficient du programme, ce qui n’est pas le cas.
Quelle que soit la décision qui sera prise à l’automne prochain, le programme sera au mieux modifié, au pire supprimé, et son devenir soulève une vive émotion au Québec. A suivre, donc.