Il y avait les ABCD de l’égalité, expérimentés dans 10 Académies pour lutter contre les stéréotypes fille-garçon, qui ont soulevé des passions…inégales. Le gouvernement abandonne le nom mais pas le fond et propose une formation des enseignants renforcée par une « mallette pédagogique » dans le sens de l’égalité entre les filles et les garçons.
Les ABCD de l’égalité, c’était quoi ?
Il s’agissait d’une expérimentation lancée à la Toussaint 2013 dans 10 académies, soit 275 écoles, destinée à lutter contre les stéréotypes fille-garçon. L’idée de fond, en résumé, c’est d’apprendre aux enfants qu’il n’existe pas plus de métiers « de fille » que de métiers « de garçon », et que chacun doit être libre de se diriger vers ce qui lui plaît sans être bridé par l’idée que « c’est que pour les filles » ou » c’est que pour les garçons. »
Mais les ABCD de l’égalité ont donné lieu à des interprétations et des rumeurs lancées par les milieux proches de l’extrême-droite, les opposants au mariage pour tous et les intégristes de tout poil, comme la totalement fausse théorie du genre.
Les ABCD de l’égalité devaient au départ être généralisés à la rentrée 2014, mais le ministère de l’Education nationale a modifié la formule, comme l’a annoncé le ministre Benoît Hamon ce lundi matin.
Du coup, l’égalité à l’école, ça devient quoi ?
Tous les enseignants de maternelle et primaire seront formés dès la rentrée 2014 aux transmissions de valeurs républicaines qui défendent l’égalité entre les filles et les garçons, notamment sur les compétences intellectuelles qui n’ont strictement rien à voir avoir le fait d’être une fille ou un garçon.
Ce qui revient encore plus simplement à dire que oui, une fille peut être tourneur-fraiseur, et oui, un garçon peut être sage-femme. Lutte contre les préjugés, encouragement du respect des autres : c’est bien à l’école que ça se cultive.
Mais pas seulement.
Car l’égalité, c’est avant tout le respect de la différence et de l’autre, quel qu’il soit, et c’est aussi en dehors de l’école que ça s’apprend.