Il y a quelques jours, l’Académie de médecine préconisait, pour la première fois, l’autoconservation des ovocytes, pour les femmes qui le souhaitent. Après 35 ans, les problèmes de fertilité sont de plus en plus présents chez les femmes, elles devraient donc pouvoir être libres de conserver leurs ovocytes pour pratiquer une fécondation in vitro à un âge plus avancé.
Aujourd’hui la conservation d’ovocytes n’est autorisée en France que pour les femmes souffrant de maladies susceptibles d’altérer leur fertilité comme l’endométriose ou encore l’insuffisance ovarienne prématurée, mais aussi pour les femmes qui font des dons d’ovocytes et peuvent ainsi conserver une partie pour elles-mêmes en même temps. Pour l’Académie de médecine le principe d’autonomie des femmes n’est pas respecté avec ces mesures. Elle propose donc de laisser les femmes libres de conserver leurs ovocytes jusqu’à 35 ans. Car en effet, aujourd’hui de plus en plus de femmes choisissent d’avoir un enfant après 35 ans, l’âge où la qualité des ovocytes baisse et où leur quantité diminue.
Mais l’Académie de médecine n’est pas la seule à décider, et même si de nombreuses institutions scientifiques se positionnent en faveur de l’autoconservation d’ovocyte, il faudra attendre l’avis du Comité consultatif national d’éthique, prévu fin juin, pour savoir si cette pratique sera autorisée en France.