La thèse d’épidémiologie menée par une sage-femme chercheuse à l’Inserm, Bénédicte Coulm, pointe du doigt le nombre élevé de césariennes pratiquées en France. Après avoir étudié 15 000 cas d’accouchements, elle conclut que 30 % des césariennes pourraient être évitées.
30 % : c’est le nombre de césariennes qui pourraient être évitées selon les conclusions de la thèse d’épidémiologie menée par Bénédicte Coulm, chercheuse à l’Inserm. Une femme sur 5 accouche aujourd’hui par césarienne en France, et si de nombreuses raisons médicales l’exigent, la chercheuse, qui est également sage-femme, estime que dans 3 cas sur 10, il n’y a pas de justification à la pratique de la césarienne.
Plusieurs explications sont avancées pour décrypter ce chiffre. Parmi elles, des raisons qui ne sont pas quantifiables :
– la césarienne dite « de confort », choisie par convenance par les femmes enceintes elles-mêmes mais qui ne font l’objet d’aucune statistiques, et qui est à différencier de la césarienne programmée pour raisons médicales
– les césariennes programmées pour permettre une gestion plus simple du planning des personnels hospitaliers,
– la « césarienne financière » : les accouchements par césarienne sont mieux remboursées par l’assurance maladie que les accouchement par voies basses.
Régulièrement remise en question, la césarienne fait l’objet d’un rapport qui sera remis au gouvernement cet automne.