Aujourd’hui encore les médecins déconseillent aux futures mamans qui sont sur le point d’accoucher (donc en plein travail) de boire et de manger. Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs canadiens de la Memorial University révèle qu’au contraire la prise d’un repas léger pendant l’accouchement plutôt que le jeun pourrait réduire les douleurs des contractions.
Pourquoi les médecins préconisent de rester à jeun pendant l’accouchement ?
Les médecins déconseillent aux futures mamans qui entrent en travail de manger et de boire car ils craignent que les femmes ne soient victimes d’un phénomène d’aspiration appelé « Inhalation bronchique », c’est-à-dire qu’un aliment ou une boisson passe dans les poumons. La conséquence est une asphyxie, pouvant s’avérer fatale.
Des risques infimes selon les chercheurs
Ces recommandations remontent aux années 40. A cette époque, ce type de complication survenait dans 1,5 accouchement pour 1 000, selon les recherches menées par les étudiants. Entre 2005 et 2013, un seul cas d’inhalation bronchique a été observé aux États-Unis. Les avancées en matière d’anesthésie expliquerait la rareté des cas.
Manger léger plutôt que jeûner serait donc bénéfique pour la future maman
Suite à l’étude qu’ils ont mené, les étudiants en médecine de l’université Memorial de Terre-Neuve (Canada) conseilleraient aux futures mamans de prendre un repas léger lorsque les premières contractions se font sentir. Selon eux, une femme qui accouche dépense autant d’énergie qu’un coureur marathonien. Il est donc important de prendre des forces !
Sans un apport nutritionnel suffisant, le corps de la future maman en plein travail va commencer à puiser de l’énergie dans les réserves adipeuses, ce qui va augmenter l’acidité de son sang et celui de son enfant, réduisant les contractions utérines. En réduisant les contractions utérines, la durée de l’accouchement risque de s’allonger et l’état de santé du nouveau-né pourra être moins bon. De plus, les auteurs de l’étude signalent que le jeûne pourrait causer un stress émotionnel chez la future maman, facteur de détresse fœtale.
Une décision à prendre par les médecins au cas par cas
« Les anesthésistes et les obstétriciens devraient travailler ensemble pour évaluer les risques individuels de chaque patiente » estiment les auteurs de cette étude. Les risques d’inhalation bronchique sont rares mais ils sont plus élevés si la future maman souffre de pré-éclampsie, d’obésité ou si elle prend des médicaments opioïdes.
Que faut-il manger ?
Qui dit repas léger dit : fruits, soupes légères, jus de fruits, eau, des petites tartines, des sandwichs légers… Si la douleur des contractions te coupe l’appétit, l’étude indique qu’il faut essayer de boire des jus de fruits dilués.