Selon une étude réalisée par des psychologues américains, le vocabulaire employé pour parler à son enfant et la façon de le faire ont une influence considérable sur ses futures capacités intellectuelles.
On surveille sa grammaire et son vocabulaire
Stop au « langage bébé » ! Des chercheurs et psychologues américains avancent que parler aux bébés (puis enfants) comme à des adultes, permettrait à leur cerveau de mieux se développer et d’apprendre plus facilement tout au long de leur vie.
Lors d’une conférence à Chicago, la psychologue Erika Hoff a affirmé qu’il « ne s’agit pas seulement d’emmagasiner du vocabulaire, il faut aussi que ce vocabulaire soit de qualité » puis a ajouté que « La parole (des parents) doit être riche et complexe ».
Il semblerait que dans les milieux où la parole est moins élaborée, les enfants seraient d’ailleurs en général, moins bons en classe.
Le choix des mots, mais pas seulement
L’étude menant à ces conclusions a notamment observé le fonctionnement du cerveau d’enfants issus de milieux défavorisés et d’enfants élevés par des parents ayant fait des études supérieurs et évoluant dans des milieux aisés. Si des différences entre les facultés sociables et mémorielles sont notables, c’est particulièrement du côté de la partie du cerveau qui conditionne le développement de la parole que la différence est flagrante.
Parler à bébé directement
Mais, au delà de la richesse du champ lexical employé par les parents, c’est aussi la façon de s’adresser à son bébé qui compte : lui parler directement aurait ainsi une influence sur le développement de son intelligence.
S’il est difficile de lutter contre les « appartenances sociales », tout le monde peut parler directement à son bébé. Une attitude dont les bénéfices ont notamment été observé par Anne Fernald, psychologue à l’université Stanford. Dans une étude au cours de laquelle elle a enregistré les conversations que les enfants (hispanophones issu de milieux défavorisés ) entendent toute la journée, elle a relevé le fait que les jeunes enfants ne bénéficiaient que peu des conversations périphériques entre leurs parents. Le vrai apprentissage, selon elle, provient de la parole qui leur est directement adressée.