Drôles de mums Le site des futures et jeunes mamans
On en trouve pour tout : régime, forme, cheveux, peau… les compléments alimentaires nous font de l’oeil dans les officines et les supermarchés, promesses de lendemains plus beaux. Alors, sans danger les compléments alimentaires ? Une société de recherche spécialisée dans leur étude n’est pas du tout de cet avis.
« La sécurité du consommateur ignorée »
C’est le verdict d’Isoclin, société indépendante spécialisée dans le développement clinique et le suivi de sécurité des produits de santé. Le docteur en pharmacie Hubert Taupe qui dirige Isoclin est formel : « La sécurité du consommateur est totalement ignorée par les industriels une fois le produit vendu. Les risques potentiels sont passés sous silence par les acteurs concernés, qui préfèrent communiquer sur la qualité des produits en excluant toute évaluation des risques liés à la consommation des produits. »
Au mépris de la réglementation
Les compléments alimentaires de sont pas des friandises, c’est notamment pour cette raison qu’ils sont munis d’un cadre législatif bien bordé depuis 2010. L’ANSES a ainsi mis en place depuis cette date un dispositif de nutrivigilance. Son rôle : s’assurer, tout au long de leur commercialisation, que les produits n’ont pas d’effets indésirables. S’il en survenait, c’est être en mesure d’évaluer s’ils sont ou non liés aux produits et être capable de prendre les mesures correctrices utiles.
La législation vise donc tous les acteurs de la filière : du fabricant au distributeur final, en passant par l’importateur ou le transformateur… Chacun d’entre eux a l’obligation de collecter et signaler tous les événements indésirables.
Sauf qu’il semblerait que toutes ces recommandations n’aient jamais été suivies des faits.
Un marché… en pleine santé, lui
Et, pendant que le temps passe, plus de 600 de ces produits estampillés « bons pour la santé » sont mis sur le marché chaque mois en France. Un marché florissant qui a progressé de 20% en trois ans, pour atteindre 1,2 milliard d’euros en 2013. Alors, pour qui fait-elle des miracles, au juste, la pilule ?
