Sympa la 3 D ? Oui, mais pas à n’importe quel âge. Un rapport de l’Anses explique pourquoi il est recommandé aux parents de ne pas montrer de jeux et de films en 3 D aux enfants de moins de 6 ans, et avec vigileance jusqu’à 13 ans. En jeu : le développement de la vision des enfants.
C’est écrit noir sur les notices d’utilisation des consoles Nintendo : « L’utilisation de l’affichage 3D par un enfant de six ans ou moins pourrait endommager sa vue », et le fabriquant conseille même aux parents de bloquer la fonction 3 D en cas d’utilisation par un enfant âgé de moins de 6 ans.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation (l’Anses) va exactement dans le même sens dans un rapport rendu publié le 6 novembre 2014 : le système visuel de l’enfant étant en construction active jusqu’à 6 ans, l’Anses insiste sur le fait que celui-ci est vulnérable aux effets que peuvent avoir les images en 3D sur le développement de sa vision.
Au delà de l’âge de 6 ans, et jusqu’à 13 ans, c’est la vigilance et l’utilisation ponctuelle qui est préconisée.
Les problèmes que pose la 3 D peuvent être les suivants et doivent alerter les parents :
- Fatigue visuelle et douleurs des yeux
- Sensation d’oeil sec
- Troubles de la vision
- Troubles « indirects » : maux de tête, douleurs dans le cou, dans le dos, les épaules
- Baisse de performance dans les exercices mentaux et baisse de la concentration
Au delà des enfants et des adolescents, l’Anses recommande la vigilance aux utilisateurs de la 3D qui souffrent de troubles visuels et de troubles de l’équilibre.
L’ANSES s’est inquiétée de l’impact éventuel sur la santé, notamment visuelle, d’une exposition prolongée à ce type d’images s’est autosaisie de la question en décembre 2011. L’agence avait déjà été sollicitée par l’association « Robin des bois » sur les risques éventuels de la console de jeux « Nintendo 3Ds » mais avait estimé en juillet 2011 que les données de la littérature ne permettaient conclure ni sur d’éventuels risques ni sur un âge plus à risque.
’agence demande aussi aux moins de 13 ans et à leurs parents d’être « attentifs aux éventuels symptômes induits ». Les recommandations s’adressent aussi aux personnes sujettes à certains troubles visuels (troubles de l’accommodation, de la vergence…) ou à des troubles de l’équilibre, qui doivent, selon l’ANSES, limiter leur exposition à ces technologies, notamment dans un cadre professionnel.