C’est, en substance, ce que dit une lettre glissée sous la porte de la chambre d’hôtel d’un couple de jeunes parents partis avec leur bébé dans une station de ski. Publiée avec une réponse sur un blog, les écrits ont fait couler de l’encre entre les « pour » et les « contre » emmener un bébé à l’hôtel.
L’histoire est toute bête : parents depuis peu, un jeune couple d’Américains décide de partir avec son bébé en vacances, dans une station de ski au Colorado. Installés dans un hôtel de la station, ils découvrent, quelques jours après le début de leur séjour, un courrier sous leur porte.
Un voisin de chambre les accuse d’avoir gâché ses vacances. « Merci d’avoir pris avec vous un bébé hurlant et d’avoir réveillé tous ceux qui dormaient près de votre chambre plusieurs fois par nuit ». Il rajoute « Les bébés ne skient pas, il n’y a pas de raison de les amener dans une station de ski. Ils doivent rester à la maison avec un proche ou une nounou » « Je n’ai jamais emmené mes enfants dans un endroit comme celui-ci. J’étais attentif aux autres, pas égoïste. Je restais à la maison quand je ne pouvais pas trouver d’autres solutions. Votre bébé a ruiné nos nuits ce week-end. Nous avons planifié ce voyage il y a un an pour skier la journée et dormir la nuit pour être en forme le lendemain sur les pistes. Grâce à vous, ça n’a pas été le cas. »
Contre-attaque sur un blog
Le frère de la jeune maman, auteur d’un blog sur la paternité (Dad on the run) a décidé de poster le courrier en soutien à sa sœur. Puis il a publié une réponse à l’attention du voisin de chambre, dans laquelle il explique que ces parents n’ont tout de même rien fait de mal. Il suppose d’ailleurs que l’individu ne doit pas supporter grand chose : « Si ce n’est pas un enfant, ce sera un chien. Si ce n’est pas un chien, ce sera un groupe de copains ivres, ou un robinet percé… Des amants zélés ? La télé dans la chambre d’à côté ? Ou un autre voisin de chambre qui aura oublié d’éteindre l’alarme de son réveil, troublant ainsi votre sommeil ? ». Et de conclure sur cette note très « américaine » : « J’apprends à mes enfants nous ne pouvons pas contrôler les actions des autres, mais que nous pouvons contrôler nos propres réactions. On peut aussi choisir de laisser les petits inconvénients de la vie nous rendre malheureux, ou sourire et continuer. »
Une histoire qui a suscité des passions dans les commentaires, entre ceux qui sont d’accord avec l’auteur de la lettre et ceux qui ne voient pas le problème…