Les pilules contraceptives n’ont plus le vent en poupe : les ventes de celles de troisième et quatrième génération, dont les effets secondaires ont été tristement mis en cause dans l’actualité en 2012, on chuté de 60 %, selon l’ANSM, l’Agence du médicament. Mais est-ce au profit d’un autre moyen de contraception ?
L’Agence nationale du médicament rend un verdict sévère pour les pilules contraceptives de troisième et quatrième génération : en 2 ans, la vente de ces pilules a chuté de 60 %sur la période janvier-avril 2014, en comparaison avec les chiffres de vente de janvier à avril 2012. Que s’est-il passé pour expliquer cela ?
Tout d’abord, le cas médiatisé de l’invalidité à 65 % à 25 ans d’une jeune femme qui était sous Méliane, une pilule de 3e génération. Ensuite, la décision des autorités de santé de cesser le remboursement de ces pilules de 3e et 4e génération en décembre 2012.
Risques de phlébite
Ce sont les principaux effets secondaires qui sont à l’origine de la chute des ventes et donc des prescriptions des pilules de 3e et 4e générations : les risques de thrombose veineuse ou phlébite.
Qu’est-ce que c’est ? Ca désigne la formation d’un caillot dans une veine qui, s’il se détache, peut provoquer une embolie pulmonaire.
Et les autres moyens de contraception ?
Les pilules contraceptives de première et deuxième génération « profitent » de la chute de celles de troisième et quatrième génération car elles sont proposées aux femmes en priorité. Ainsi, selon, l’ANSM, leur vente a progressé de 36 %, toujours en comparant les périodes janvier-avril 2012 et 2014.
Une augmentation qui ne doit pas masquer le fait que, petit à petit, la pilule contraceptive perd des adeptes ( – 9 % d’utilisatrices sur la période) au profit du stérilet, dont les ventes ont progressé de 45 %.
A noter, enfin, que le syndicat des gynécologues de France, le SYNGOF, alertait en septembre 2013 sur l’augmentation des IVG (interruption volontaire de grossesse) qui était imputée au scandale des pilules de troisième et quatrième génération.