Des résidus toxiques présents dans les couches pour bébé. C’est ce que révèle le magazine 60 millions de consommateurs dans son numéro à paraitre aujourd’hui. Pour arriver à ces conclusions, le magazine a testé pas moins de 12 références de couches différentes dont certaines dites « écologiques ». Résultat : 10 contiennent au moins un composé indésirable ! On fait le point.
Des substances « à la toxicité suspectée ou avérée »
Sur les 12 références de couches testées par le magazine, des substances en faible quantité (fort heureusement !) « à la toxicité suspectée ou avérée » ont été retrouvées dans 10 d’entre elles.
Dans 9 des 12 références de couches testées, des composés organiques volatils irritants et neurotoxiques (comme le toluène ou le styrène) ont été détecté. Les teneurs sont inférieures aux seuils réglementaires, certes, mais ces seuils ont été définis en cas d’inhalation et non de contact avec la peau : « Il n’y a pas aujourd’hui d’évaluation du risque pour le cas de couches appliquées directement sur la peau, toute la journée » explique l’auteur de cette enquête.
Les couches dites « écologiques » ne sont pas épargnées
Un modèle de couches de la marque Carrefour qui porte pourtant la mention « Eco Planet » contiendrait des traces de glyphosate (principe actif de l’herbicide), des dioxines, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des traces de composés organiques volatils. Contacté par l’AFP, Carrefour a déclaré l’ensemble de ses produits respectent « scrupuleusement la réglementation en vigueur ».
Les « Baby Dry » de Pampers ont également échoué à ces tests. En effet, celles-ci contiendraient des traces de deux autres pesticides classés cancérigènes possibles, ainsi que de dioxines et furannes, soupçonnés de perturber le système hormonal.
2 références sortent du lot
D’après le magazine, 2 références de couches ont passé ce test avec succès, celles de la marque Leclerc « Mots d’enfants » et les couches « Love & Green ».
Des substances présentes « à l’état de résidus »
60 Millions de consommateurs admet que ces substances sont « en dessous des seuils fixés par la réglementation » mais que « le principe de précaution doit prévaloir ». « Tout résidu soupçonné de risques toxiques doit être écarté des couches pour bébé » estime le magazine. « Les bons résultats de deux marques de notre échantillonnage montrent que cet objectif est atteignable« , ajoute t-il.