T’es pas une bombe ? Excuse-moi, mais c’est quoi ton excuse ?

Ce petit buzz de taille de guêpe est signé Maria Kang, une américaine mère de 3 enfants qui pose en petite tenue avec ses mouflets sous cette question piquante distillée avec un sourire angélique : What’s your excuse ? Alors ? Hein ? Qu’est-ce que tu fabriques (ma grosse) ?

Ah, Maria ! Ses dents blanches, sa peau bronzée, ses trois bambins nés super-rapprochés, son petit ensemble de fitness qui ne cache que l’essentiel, sa pose conquérante… Quel modèle merveilleux tout droit sorti du monde des licornes qu’on affectionne tant ! Cette Américaine gaulée comme une prof d’aérobic fait un buzz avec cette photo que nous avons pioché sur sa page Facebook et qui nous a été présentée par Jessica Cymerman (Serial Mother) qui lui a écrit une belle lettre.

Donc, outre sa photo scandaleusement healthy, ce qui déchaîne (vaguement mais un peu quand même) les foules, c’est sa petite phrase qui tue : What’s your excuse ?

En francish dans le texte, « Quelle est ton excuse ? ». Sous-entendu : « à toi, la mère de famille bourrée de bourrelets qui ne glande pas une seconde sport dans ta vie et qui bouffe du normal au lieu de faire un régime de malade ? »

Oui, quelle est ton excuse pour ne pas, comme Maria l’explique fièrement sur son site, avoir perdu 11, 41 kg en 7 ans et 3 enfants ?

Quelle est ton excuse de ne pas être Maria qui a découvert sa passion pour le fitness à peine sortie de l’adolescence et qui a fait des concours de beauté ?

Quelle est ton excuse pour que cette passion n’ait pas été la tienne et ne t’ai pas poussée à faire un régime draconien pour retrouver sa ligne d’athlète après tes grossesses (accessoirement, on apprend que Maria a commencé à s’enrober après avoir rencontré son mari. C’est bien connu, l’amour fait grossir.) ?

Ma pauvrette, as-tu bien saisi ? QUELLE EST TON EXCUSE POUR NE PAS ETRE MARIA ELLE-MEME (oui, je crie, excuse-moi, c’est pas moi, c’est Maria qui hurle son auto-satisfaction de son wonder body) ?

Sur sa page, des gens s’écharpent et s’excitent dans des directions opposées : soit Maria est une fieffée morue culpabilisante (on a un antidote magique ici), soit Maria est un modèle à suivre, symbole de volonté et de « Yes you can » so américain.

Nous, on est bien contente que Maria soit bien contente d’être elle-même, mais on apprécie modérément qu’elle nous demande quelle est notre excuse pour, sous-entendu, ne pas être elle.

Car, tout de même,  what’s your excuse, Maria, pour nous poser cette question ?