« La pauvreté est sexiste ». La preuve : dans les 48 pays les plus pauvres du monde, les femmes et les filles sont 31 % de moins que les hommes à avoir accès à internet. Explications.
350 millions de femmes et de filles risquent de ne pas avoir accès à internet d’ici 2020 : c’est l’alerte lancée par le rapport publié le 8 novembre 2016 par One, l’organisation non gouvernementale (ONG) fondée par Bono, le chanteur du groupe U2.
Quelques chiffres pour bien comprendre :
- en 2016, 53 % de la population mondiale n’a pas accès à internet.
- Pour comparer, en France, 84 % des foyers disposent d’une connexion à internet
- 85 % de la population des 48 pays les plus pauvres n’ont pas accès à internet
- Dans ces 48 pays, les femmes et les filles sont 31 % de moins que les hommes à pouvoir se connecter au web
Pourquoi les femmes sont moins connectées que les hommes ?
Le rapport de One impute ces inégalités aux « barrières économiques, sociales et culturelles », mais selon Eloise Todd, membre de One : « Il est prouvé que, quand les femmes et les filles peuvent s’épanouir, les bénéfices peuvent profiter au développement de l’ensemble de la société. Celles qui ont déjà accès au réseau communiquent des idées et des informations. Elles font du commerce et utilisent les services financiers et gouvernementaux qui les aident, elles et leurs familles, à mener des vies plus saines, plus sûres et plus prospères. »*
Au delà, c’est à l’accès à l’information notamment sur leur droit fondamentaux que ces femmes et ces filles doivent avoir droit.
One demande donc aux dirigeants des pays concernés de lancer un plan d’action pour leur permettre d’accéder à internet en faisant une « révolution digitale » pour développer les compétences de tous et en construisant les infrastructures nécessaires à l’expansion digitale.
Si rien n’est fait, elles seront 75 % à ne pas y avoir accès à internet en 2020.
Source et traduction Les Nouvelles News