Une étude publiée dans la revue Clinical neurophysiology révèle que des chercheurs français de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont découvert que certains enfants atteints de dyslexie souffriraient aussi de troubles de l’attention visuelle.
La dyslexie s’explique par une difficulté dans l’apprentissage et l’assimilation du langage écrit et parfois oral. Elle touche environ 5 % de la population. L’équipe de chercheurs mené par la professeure Anne Bonnefond ont soumis à des tests d’attention des personnes atteintes de dyslexie et des personnes n’ayant pas de difficulté de lecture.
Ils les ont mis devant un écran sur lequel défilait une série de flèches allant soit dans le même sens soit dans des directions différentes. Ils devaient ensuite fixer un point central et dire dans quel sens la flèche était placée au centre. Leur activité électroencéphalographique a été enregistrée par les chercheurs pendant cette expérience.
Les chercheurs ont constaté que lorsque les flèches n’allaient pas dans le même direction, les personnes dyslexiques faisaient plus d’erreurs que les autres. C’est ainsi qu’ils ont déduit que les dyslexiques souffraient aussi de troubles visuels. Selon Anne Bonnefond « Cela serait lié à une perturbation de leur attention visuospatiale : le champ visuel gauche paraît sous investi alors que le champ visuel droit semble au contraire surinvesti. ». Cela expliquerait les difficultés de lecture.
En conclusion de cette étude la professeure a conclu par «Cela pourrait permettre d’identifier des marqueurs de la dyslexie et d’améliorer la prise en charge de ce trouble en intégrant des exercices adaptés, par exemple pour entrainer l’attention visuospatiale».