Le Conseil de l’Europe s’apprête à condamner la France publiquement pour ne pas avoir interdit clairement les châtiments corporels sur les enfants et les adolescents. Et après ?
C’est l’édition en ligne du Monde qui a sorti le dossier : le 4 mars prochain, la France sera officiellement condamnée par l’organisme européen des droits de l’homme pour violation de l’article 17 des droits sociaux, qu’elle a pourtant signé.
Si la condamnation n’est pas financière, elle est hautement symbolique. Car il est reproché à la France de ne pas avoir inscrit dans le droit français « d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des châtiments corporels. » alors que l’article 17 précise que les états signataires doivent « protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation. »
C’est une organisation britannique, Approach, qui est à l’origine de cette condamnation décidée après qu’elle ait porté réclamation contre la France.
Selon Le Monde, des associations de protection de l’enfance sont déterminées à porter plainte auprès du Conseil Européen des Droits de l’Homme (CEDH) pour obtenir une nouvelle condamnation de la France à ce sujet, dont il est désormais « attendu » qu’elle se mette en conformité.
Fessée ou pas fessée : le débat est vif, avec d’un côté une grande majorité de pédopsychiatres et personnels « encadrant » de l’enfance qui s’opposent aux châtiments corporels et, de l’autre, 80 % des parents ayant reçu des « corrections » et en donnant eux-même à leurs enfants sont opposés à une interdiction légale.
Alors que des études démontrent qu’il existe un lien entre l’agressivité à l’âge adulte et les coups reçus dans l’enfance, les différents gouvernements français qui se sont succédé n’ont jamais pris le risque de légiférer.
« Une bonne fessée, ça ne fait pas de mal » est une phrase qu’on entend souvent à ce sujet, et c’est parti pour durer.
Avec cette condamnation, la France a pris une claque, mais ne fera rien. Ce qui prouve que ça ne sert à rien de taper.