Depuis hier, la Grande Bretagne est le premier pays au monde qui autorise la conception de bébés à partir de trois ADN. Quel est l’intérêt de cette technique ? Comment ça marche ? On t’explique.
Concevoir un bébé à partir de trois ADN, quel intérêt ?
Cette technique de fécondation va permettre d’éviter la transmission de certaines maladies graves. La Grande Bretagne devient donc le premier pays à valider cette technique.
Il nait environ 125 bébés par an en Grande-Bretagne avec un dysfonctionnement mitochondrial transmis par la maman (ce dysfonctionnement est responsable de maladies graves comme le diabète ou encore la myopathie).
Comment ça marche ?
Cette technique combine les ADN de deux femmes et d’un homme. Les médecins retirent de l’ovule de la mère la mitochondrie défectueuse pour la remplacer par une mitochondrie saine provenant d’une autre femme qui reste anonyme. Après avoir été fécondé par le sperme du père en laboratoire, l’ovule est ensuite implanté dans l’utérus de la mère.
Pour autant, l’enfant à naître ne portera que les gênes de son père et de sa mère car l’ADN mitochondrial représente moins d’un pour cent de la quantité totale d’ADN contenue dans une cellule humaine. Les premiers bébés bénéficiant de cette technique pourraient naître dès l’automne 2016.
Les femmes qui souhaiteront avoir recours à cette technique devront demander l’autorisation à l’Human fertilisation and embryology authority ou HFEA (l’organisme britannique responsable en matière de bioéthique).
Une technique qui divise
Cette technique, véritable avancée de la science, ne fait pas l’unanimité dans la communauté scientifique. Les opposants estiment qu’elle va trop loin en matière de modification génétique et ouvre la boîte de Pandore de la sélection des bébés.