Accueil » Faire du sommeil un cauchemar : ça suffit !

Faire du sommeil un cauchemar : ça suffit !

Ah, le sommeil de l’enfant… quel vaste sujet ! Et celui des parents, c’est pareil ! Entre conseils plus ou moins bons, idées reçues et erreurs de calcul, future ou jeune mère abreuvée d’histoires à dormir debout, tu es bien mal barrée. Et ça m’énerve. Faisons le tour de la question et, après… on va au lit !

sommeil

La question du sommeil, quand tu es enceinte

Que la future maman qui n’a jamais entendu « Profites-en pour dormir maintenant parce qu’après tu ne pourras plus ! » me jette son oreiller dans le museau.

Cette phrase angoissante, définitive, qui tombe comme un couperet et guillotine par avance tes futures nuits, ça suffit !

Ça revient à dire « Tremble, future mère, tu vas en baver ! Dis adieu à ta couette, te voilà partie pour des années lumière de galère !« .

Sympa, n’est-ce pas ? De quoi faire des cauchemars…

La question du sommeil, après ton accouchement

La médaille d’or de la question la plus souvent posée à des jeunes parents est la suivante, sur un ton angoissé sinon ça marche moins bien : « Alors, il fait ses nuits ? » et sa variante : « C’est pas trop dur ? ». A moins de vivre sur une planète peuplée d’arcs en ciel et de licornes shoutées à l’éther, tout le monde est au courant qu’un nouveau-né se réveille traditionnellement la nuit, et ce tant qu’il a faim. Ces questions sont donc débiles car la réponse est, bien évidemment, « oui, c’est un peu la trime de se réveiller à 4 heures du mat’. » Et après ? Ça mérite un drame ? Une question posée sur fond de musique de Psychose d’Hitchcock ? Non, c’est une étape à passer.

Si tu changes beaucoup de lettres à « sommeil », tu obtiens « angoisse »

Il arrive, même en grandissant, que les enfants peinent à trouver le sommeil.

Parfois, ils ont peur du noir. Parfois, ils ont besoin d’une veilleuse.

Le coucher, pour des raisons plus ou moins obscures, devient non pas un moment de calme mais une épreuve terrible pour tout le monde.

Enfant et parent partagent alors le même sentiment : l’angoisse. Il y a les petits et les gros dormeurs, il y a les parents couche-tard et les insomniaques… et c’est en fonction de cette image du ou des parents que l’enfant se fera la sienne du sommeil.

Mais c’est quand même super cool de dormir, non ?

La pire erreur : le dodo-menace

Combien des fois ai-je entendu des parents dire, le soir, à leur enfant : « Si t’es pas sage, tu vas au lit ! » ou « Tu arrêtes, sinon tu vas au dodo ! ». Hou, la grosse menace !

Alors comme ça, c’est une punition, d’aller au lit ? Et l’enfant, on le couche sur une planche de fakir ?

Et on s’étonne, ensuite, que le coucher soit un calvaire et le sommeil une horreur en pointillés ?

… Si on te présente une chose comme une punition, tu auras envie d’y aller et d’y rester, toi ?

Moi, non. L’enfant non plus.

Que faire, alors ?

Et si on essayait le bon sens pour sauvegarder le sommeil  de toute la maisonnée ?

Se glisser sous une couette douce, se lover dans son lit après une longue journée, se laisser aller pour glisser vers un doux et profond sommeil… c’est quand même un des meilleurs moments de la journée, non ?

Quand on sait qu’un être humain passe en moyenne 1/3 de sa vie à dormir, ça vaut le coup de faire ça bien.

Alors respecter tout simplement des horaires réguliers pour le coucher, prendre le temps d’un petit rituel avec l’enfant et lui dire avec le sourire qu’il en a de la chance d’être bien au chaud dans son lit (quand tu vas te taper la table à débarrasser et un milliard d’autres activités passionnantes au lieu de glander à ton tour), bref, lui transmettre une image positive du sommeil, ça peut sauver les nuits !

Tu le vois, avant même d’accoucher, on te présente le sommeil comme un cauchemar, une idée entretenue par les autres et, consciemment ou pas, par toi-même : et si on envisageait enfin ce moment de repos, de quiétude, de grâce, même, enfin du bon côté ?

Et si on nous lâchait un peu sur ce thème pour que tout le monde dorme mieux ?

Tu vas me dire que tu galères, mais Rome ne s’est pas faite en un jour.

Alors ne lâche rien, maman (et/ou papa), et dors sur tes deux oreilles !

 

 

A propos de Béatrice Knoepfler

Journaliste, auteur d'un livre de grossesse et co-auteur de deux filles tout à fait géniales, Béatrice Knoepfler est également femme de ménage (chez elle), cuisinière, lavandière, joggeuse à la petite semaine, férue de littérature et de tissus liberty et nulle en crochet. Une vraie femme moderne, comme toi ! C'est d'ailleurs pour au moins une de ces bonnes raisons que c'est ta copine et notre super rédac'chef.