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J’ai testé pour toi : Les cours de préparation à la naissance et la parentalité

Frédérique attend son premier enfant pour mi-décembre. Tu as pu la découvrir dans son témoignage de future maman « La grossesse n’est pas une maladie ». Afin d’être préparée au mieux pour accueillir son bébé, elle a choisi de suivre une préparation à l’accouchement classique. Elle vient tout juste de finir sa dernière séance et partage son expérience.

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« Quand je me suis inscrite à la maternité, j’ai reçu un dossier à remplir accompagné de nombreux documents. L’un d’entre eux concernait les cours de préparation à la naissance et à la parentalité. Tout un programme en somme ! Là où je me suis fait avoir, c’est qu’aucun détail n’était donné sur la nature des cours. Bêtement, j’ai cru que l’on choisissait quelle sorte de cours on voulait suivre lors de la  première séance qui, selon ce document, devait être faite lors du 5ème mois. Là encore, j’ai rencontré un problème car, quand j’ai appelé pour m’inscrire, la personne que j’ai eue ne m’a pas donné d’autre choix que de m’inscrire quand j’aurais atteint mon 7ème mois. J’ai donc suivi les consignes et pris mon rendez-vous.

Première séance

Lorsque le jour de ma première séance est enfin arrivé et nous avions hâte avec mon chéri d’y aller pour pouvoir choisir en connaissance de cause le type de préparation que nous souhaiterions faire. Et là, surprise, ce n’était pas du tout une séance de présentation des différentes méthodes de préparation mais une séance de présentation de la préparation classique ! Grosse déception, car je souhaitais avant tout avoir une préparation axée sur l’haptonomie.
Malgré tout, la sage femme était sympa et suivre son cours n’a pas été désagréable, surtout qu’encore à ce moment là, je pensais que je pourrais me tourner vers l’haptonomie et ne m’inscrire qu’aux cours classiques de mon choix.

Ce premier cours de préparation classique a surtout été l’occasion pour la sage femme de nous détailler chacune des sept séances et nous donner les plannings pour chacune d’entre elles. Elle a ensuite tenu à nous donner les différentes situations qui devaient amener les mamans à aller aux urgences sans attendre si l’une d’entre elles se présentait (pertes de sang, maux de tête associés à de l’oedème, maux de ventre non soulagés par du spasfon, ne pas sentir bébé bouger pendant 24h, plus de 10 contractions en 24h). Chaque séance se termine par la possibilité aux mamans de poser des questions et cette fois-là, l’une d’entre nous a demandé des exercices pour soulager le dos, on a donc eu une petite séance pratique pour laquelle j’ai joué les cobayes.

Une fois sortie de ce premier cours, je me suis empressée de chercher les coordonnées d’une sage-femme pratiquant l’haptonomie et c’est là que je suis tombée de haut puisque toutes celles que j’ai contactées m’ont toutes fait la même réponse : commencer l’haptonomie au 7ème mois, c’est trop tard, il faut commencer au 4ème mois. C’est donc complètement dégoutée que j’ai contacté une des sages femmes délivrant les cours classiques à la maternité pour m’inscrire à l’ensemble de ses cours.

Dans ma maternité, un cours dure 1h30, sauf pour le cours sur l’allaitement que j’ai choisi de suivre avec la sage femme qui reçoit les jeunes mamans en consultation de lactation et qui donne un cours bien plus développé de 3 heures. Pour une question d’organisation, deux cours sont donnés l’un à la suite de l’autre, ce qui fait qu’à chaque fois on part pour 3 h de cours (je n’avais plus connu ça depuis la Fac !).

Les séances suivantes

Cours 2 (le périnée et les maux de grossesse) avec le cours 3 (l’accouchement d’un point de vue théorique)

Je ne vais pas cacher que je me suis complètement ennuyée pendant ces deux cours. Vu que je me documente beaucoup depuis le début de ma grossesse. J’ai donc passé 3h à écouter des infos que j’avais déjà, même tout ce qui concernait le périnée ne m’a rien apporté puisque je connaissais aussi tous les exercices pratiques. En fait, je me suis très vite inscrite sur un site d’exercices bien-être pour la future maman grâce auquel j’ai pu apprendre dès le début de ma grossesse comment préparer mon périnée.

Attention, je ne dis pas que ce cours est inutile, la plupart des mamans présentes étaient intéressées, c’est juste mon ressenti que je donne ici et pour moi, c’est clairement un cours dont j’aurais pu me passer.

Cours 6 (l’allaitement)

Je n’ai pas suivi les cours dans l’ordre car je souhaitais les faire avec la sage femme qu reçoit en consultation de lactation et je n’ai pas eu d’autres choix que de m’inscrire là où il restait de la place.

Pour moi c’est LE cours qui m’a été le plus utile pendant cette préparation. Le fait de la faire avec la sage femme/consultante en lactation m’a permis d’avoir des infos hyper détaillées aussi bien d’un point de vue théorique (comment se prépare la lactation, comment évolue la qualité du lait…) que d’un point de vue pratique (comment bien mettre bébé au sein, comment être sûre qu’il mange bien, que faire en cas de difficulté à la mise en route de l’allaitement…).
Pour le coup, je n’ai pas vu les heures défiler…

Petit bémol : je trouve quand même ce cours très excluant pour les mamans qui auraient décidé de nourrir leur bébé au biberon car elles n’ont eu presque aucune information à ce sujet. Et je trouve ça dommage, car certes l’allaitement sous-entend « donner le sein », mais une jeune maman qui va donner le biberon a elle aussi besoin de conseils (comment bien préparer un biberon, quel lait utiliser, quelle position prendre pour que le bébé prenne au mieux son biberon, que faire si bébé ne boit pas beaucoup…) et elle n’en reçoit que très peu lors de ce cours.

Cours 5 (suites de couche/retour à la maison avec bébé)

Alors là attention, c’est le cours anti-glamour de toute la préparation mais il reste pour moi important car je trouve que c’est quelque chose qui n’est pas assez abordé pendant la grossesse (en même temps, ce n’est pas forcément évident d’évoquer le sujet avec ses copines, sa maman… Et si par hasard on en parle, on vous dit que ce n’est pas si terrible que ça, peut-être mais autant savoir ce qu’il nous attend pour éviter le choc post-accouchement)
La sage femme a quand même très vite survolé les suites de couche en elles-mêmes : vous allez saigner pendant quelques jours après votre accouchement, prévoyez des protections épaisses et puis c’est tout. Elle s’est surtout attardée sur tout ce qui concerne la contraception dès le retour à la maison en nous disant bien de ne pas rêver, les câlins ce n’est pas pour tout de suite… ainsi que la contraception à long terme en nous détaillant chaque mode de contraception existant avec ses avantages et ses inconvénients. Moi qui me posais pas mal de questions là-dessus, j’ai pu avoir les réponses dont j’avais besoin et nous avons toutes pu poser les questions qui nous passaient par la tête.

La deuxième partie du cours était axée sur le retour de bébé, et là encore ça m’a été bien utile parce que bien sûr on peut trouver tout plein d’information dans les magazines en matière de puériculture mais pour le coup, là dessus, « trop d’information tue l’information ». Et comme j’ai suivi ce cours au moment où nous étions en train de finir nos achats, j’ai pu demander des conseils sur le matériel pour lequel nous n’arrivions pas à nous décider (quel genre de baignoire, de transat, un cocoonababy utile ou pas, comment habiller bébé pour sortir l’hiver…) Cela nous a permis de finir nos derniers achats en fonction des conseils de la sage-femme.

Cours 4 et 7 (Accouchement du point de vue pratique)

C’est le cours de préparation sur l’accouchement en lui-même. La sage femme nous a expliqué comment gérer la première phase du travail : toujours être en mouvement pour favoriser la mobilité du bassin (marcher, s’asseoir sur la gym-ball et faire des petits mouvements) mais aussi prendre des pauses confortables pour ne pas arriver complètement fatiguée au moment de l’arrivée du bébé. Elle nous a ensuite fait faire des exercices de poussée selon la méthode De Gasquet, en nous expliquant leur utilité, notamment pour la protection du périnée (et éviter la fameuse épisio…)

C’est dans ce cours que les papas sont vraiment sollicités, ils faisaient office de « bloque-pieds » pour permettre aux mamans de pouvoir faire de bonnes « poussées ». Bien sûr le jour de l’accouchement ce n’est pas à ça que les papas serviront, mais ces différentes positions leur permettent d’être également acteurs de la venue au monde de leur enfant, et un soutien actif pour les mamans puisque chaque position leur demande d’être « le mur sur lequel la maman s’appuiera au moment de la délivrance »

En conclusion

J’ai fait ma dernière séance cette semaine et même si au départ, je ne partais pas pour la suivre intégralement, je me dis qu’au final pour un premier bébé, cela aura été très utile. Cependant, la préparation classique reste très axée sur la théorie et je pense qu’il serait très utile d’y inclure des séances plus ciblées sur le physique (yoga, sophrologie, piscine) sans qu’on ait à devoir se priver de l’une si on choisit l’autre. C’est pour cela que j’ai décidé de suivre en parallèle des séances de sophrologie pour m’apprendre à respirer, à me détendre tout au long de ma grossesse et dont je pourrai me servir au moment de l’accouchement. Bien entendu cela à un coût, puisque seules 7 séances de préparation sont remboursées par la sécurité sociale, mais pour moi ce n’est pas superflu que de mettre toutes les chances de mon côté pour être bien préparée à la venue de mon bébé.

Tout ça m’aura permis de savoir que pour ma deuxième grossesse (oui, oui, je n’ai pas encore accouché et je pense déjà à la prochaine… folle ou impatiente, tout est une question de point de vue !), je m’adresserai à une sage femme pratiquant l’haptonomie dès le début de ma grossesse pour faire l’intégralité des séances avec elle, puisque j’ai eu la théorie avec la préparation classique. »

A propos de Anne-Laure Galluchon

Maman d'une adolescente en pleine puberté, d'une petite puce de 5 ans et d'un petit bonhomme de 6 mois, je suis une vraie pile électrique. Faut que ça bouge tout le temps ! On dit de moi que j'ai une sacrée répartie mais quand on est maman, on a plutôt intérêt à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Je dis tout haut ce que beaucoup de mamans pensent tout bas !