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Grossesse très compliquée : « j’ai toujours cru en mon bébé »

Pour sa seconde grossesse, Lucie a vécu des moments très difficiles : fissure de la poche des eaux à seulement 21 semaines, placenta preavia puis décollement, sa grossesse a été un combat pour que son fils puisse naître en bonne santé. Il a aujourd’hui 7 mois, et Lucie revient sur sa grossesse compliquée.

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Peux-tu te présenter en quelques lignes ?

Je me présente Lucie, à l’époque de ma seconde grossesse, j’étais déjà maman d’une petite fille âgée de 3 ans. Mon compagnon et moi avons décidé d’avoir un enfant en commun et, 4 mois plus tard, mon test était positif et le bonheur au rendez vous.

Tu as eu une grossesse difficile : peux-tu nous expliquer pourquoi ?

Le samedi 25 janvier 2014 au matin je suis allée voir ma fille dans son lit, j’ai senti un liquide couler. Je pensais à une fuite urinaire, donc je suis allez aux toilettes, là j’ai vu un peu de sang. Rien de dramatique, cela m’était déjà arrivé. Mais mon instinct de maman m’a quand même soufflé que quelque chose n’allait pas. Avant de partir à l’hôpital par sécurité, je me suis changée et là… panique : je perdais du sang, beaucoup de sang.

Quelles ont été les complications de ta grossesse ?

Arrivée à l’hôpital, on m’as pris en charge. La sage-femme m’a fait le test du coton tige et m’a annoncé que je perdais les eaux. J’étais seulement à 21 SA + 5 jours !

J’ai fait une échographie, on a détecté une fissuration de la poche des eaux, un hématome de 7 cm sur 8 et un placenta bas inséré. On m’a alors dit que les 48 h suivante seraient décisives, que si j’accouchais, le bébé ne serait pas viable, donc pas réanimé.
Les 48 heures sont passées, on m’a hospitalisée à domicile jusqu’à 25 SA avec injection des corticoïdes pour permettre aux petits poumons de mon bébé de se développer. J’avais une échographie et une prise de sang par semaine afin de tout contrôler. J’étais en hospitalisation à domicile avec interdiction de m’occuper de ma fille, de me lever et de faire quoi que se soit  jusqu’à environ 30 SA.

Mais j’ai du retourner aux urgences 3 fois en une semaine pour pertes de sang. Là, on m’a dit que je resterais à l’hôpital suite à un décollement du placenta. Il y avait un risque pour mon bébé et pour moi.

Pendant cette hospitalisation, j’ai failli finir deux fois en césarienne suite à des hémorragies. Enfin, à 36 SA pile, j’ai été déclenchée  à 9 h 45 et un miraculeux petit Eden est né à 17 h 25. Il pesait 2,600 kg pour 46 cm. Il n’a eu aucun soin spécifique, tout allait bien !

Comment as-tu vécu ces moments difficiles ?

Pour tenir durant cette période de stress, de doute et de peur, j’ai cru en mon bébé, j’ai cru en nous. Et j’ai tenu le cap autant que possible grâce à mon compagnon et ma famille.
Nous nous fixions des objectifs : chaque semaine de gagnée était un miracle.

As-tu des conseils pour les futures mamans qui rencontreraient les mêmes problèmes ?

Je n’ai qu’une chose à dire : c’est simplement « croyez en votre instinct, ne perdez jamais espoir, faites confiance a votre enfant :, il ressent tout, j’en suis persuadée.

A propos de Béatrice Knoepfler

Journaliste, auteur d'un livre de grossesse et co-auteur de deux filles tout à fait géniales, Béatrice Knoepfler est également femme de ménage (chez elle), cuisinière, lavandière, joggeuse à la petite semaine, férue de littérature et de tissus liberty et nulle en crochet. Une vraie femme moderne, comme toi ! C'est d'ailleurs pour au moins une de ces bonnes raisons que c'est ta copine et notre super rédac'chef.