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Témoignage de maman : « Tout ça, on oublie ! »

Si Caroline est aujourd’hui une jeune maman totalement épanouie, elle revient pour Drôles de Mums sur sa grossesse, qui elle, n’a pas toujours été une partie de plaisir. Ovaires polykistiques, contractions, risque d’accouchement prématuré… elle nous dit tout.

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Une petite présentation en quelques mots…

Je m’appelle Caroline, je suis mariée depuis cinq ans. J’ai un chat que je considère comme « mon premier enfant symbolique » et un petit garçon de 16 mois.
 
Qu’est ce que tu as le plus aimé dans la grossesse ?

J’ai aimé suivre le développement de mon petit bébé dans mon ventre. D’abord graine de sésame, puis kumquat, puis orange… J’ai aimé le sentir remuer. J’ai aimé pouvoir mettre en avant mon ventre dans de jolies tenues.

 Le moins ?

Je pense pouvoir dire que j’ai eu une grossesse compliquée. Si le ++ a tardé à s’installer à cause du syndrome des ovaires polykistiques, être enceinte a été houleux.

Au début de ma grossesse, j’ai eu ce que mes amies ont appelé “la gratouille” (à défaut de lui donner un terme médical puisque ni gynéco, ni généraliste, ni dermato n’ont trouvé ce que c’était). Au début anodin puis, lorsque ma gratouille m’a empêchée de dormir, beaucoup plus embêtant !

A 22SA, j’ai été arrêtée par ma gynécologue car trop de contractions. Puis quelques jours après cette décision, j’ai été hospitalisée pendant une semaine. Les contractions étaient trop nombreuses à ce terme très avancé. Si j’ai finalement pu sortir, ça a été à la condition de rester allongée. J’ai donc passée deux mois couchée chez nous. Malgré cela, un mardi matin, à 30SA, j’ai perdu les eaux. Re-nouveau hospitalisée, j’ai été césarisée le jeudi soir pour insuffisance cardiaque du bébé. Romain est né et a été confié aux bons soins des infirmières de soins intensifs en néonatalogie durant 2 mois.

Comment as tu vécu le fait d’être alitée ? 

Plusieurs fois, on m’a répétée que j’étais très courageuse. Sauf que je ne l’ai pas vécu ainsi. Pour le bien être de mon bébé, je devais être couchée, soit, je suis restée couchée. Je pense que si on commence à se demander si on est frustrée d’être couchée, si on le vit bien ou pas, ce n’est pas une bonne solution. Dans ce genre de situation, ce n’est plus tout à fait nous qui prévalons, mais le petit quelqu’un à l’intérieur.

Comment as tu passé le temps ?

Au grand désespoir de mon compte bancaire, j’ai passé mon temps sur Pinterest pour trouver de l’inspiration afin de décorer la chambre de mon fils. Au final, j’ai réussi à créer un petit nid douillet, tout à fait charmant ! J’ai aussi beaucoup usé du chat Facebook pour discuter avec mes amies qui m’ont tenue compagnie pendant ces longues journées.

Je n’ai pas voulu tomber dans le piège de la télévision à outrance. Ce qui fait que mon temps se partageait entre Facebook, Pinterest (depuis un ipod nano puisque manipuler un ordinateur n’était pas du tout compatible avec la position couchée), siestes avec ma minette, douches chaudes pour réduire les contractions et, le soir, télé.

J’ai également fait connaissance avec mon facteur qui venait m’apporter des colis tous les jours !

Est-ce que quelque chose t’a manqué dans le suivi de ta grossesse ? 

Je ne dirais pas que ça m’a manqué mais lors de mes consultations chez la gynéco, elle me demandait si j’avais des contractions et me précisait qu’à plus de 10 par jour, elle m’arrêterait. Bien aimable de sa part, sauf que jusqu’à en avoir une en sa présence, je ne savais pas ce qu’était une contraction…

Quelle est la phrase la plus bête que tu aies entendu ? 

”Tu attends un garçon ? Ça va, pas trop déçue ?”

Comment le papa a t-il vécu la grossesse ?

C’est le jour où il m’a fait la réflexion qu’il trouvait incroyable de croiser des femmes très enceintes seules dans la rue que j’ai vraiment réalisé ce qu’il avait enduré lui aussi (par opposition à mon statut de femme enceinte couchée). Il a réussi à rentabiliser son temps “libre” en construisant des meubles en bois pour la salle de bain. Une manière pour lui aussi d’être près de moi (la chambre étant contre la salle de bain).

Est-ce que tu as suivi une préparation à l’accouchement, si oui, laquelle ? 

J’ai commencé à en suivre une par le biais d’une sage-femme à domicile. Mais, ayant accouché à 7 mois de grossesse…

La suite du témoignage de Caroline en page suivante…

A propos de Anne-Laure Galluchon

Maman d'une adolescente en pleine puberté, d'une petite puce de 5 ans et d'un petit bonhomme de 6 mois, je suis une vraie pile électrique. Faut que ça bouge tout le temps ! On dit de moi que j'ai une sacrée répartie mais quand on est maman, on a plutôt intérêt à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Je dis tout haut ce que beaucoup de mamans pensent tout bas !