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Je ne suis pas un papa parfait, et alors ?!

On parle beaucoup de la mère parfaite par ici, mais et la perfection du père dans tout ça ? Qu’en est-il du modèle du père parfait ? Moi je sais ! Et toi, tu vas savoir tout de suite !

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J’ai pris un grand risque, entrepris de faire quelque chose de très courageux, pour toi, lectrice (et toi aussi, lecteur) : j’ai décidé de mener mon enquête afin de répondre à cette épineuse question : le père parfait existe-il ?
Il me fallait donc trouver un papa lambda (ou X, cela marche aussi) afin d’argumenter mon exposé. Pour des raisons pratiques évidentes, mon choix s’est donc porté sur votre Serviteur.

Si le père parfait fait…

Si le père parfait n’oublie jamais de mettre une couche à son enfant au moment de le coucher, s’il ne l’a jamais mise à l’envers, alors je ne peux pas postuler pour cette catégorie.

Si le père parfait fait manger à son enfant cinq fruits et légumes par jour et qu’il ne l’a jamais emmené au fast-food, je risque bien d’être évincé du club.

Si le père parfait ne fait jamais de chantage à son enfant, est toujours très patient et se lève toujours de bonne humeur pour la quatrième fois de la nuit, alors, définitivement, je n’en suis pas.

Si le père parfait ne fait jamais d’erreur de dosage de lait en poudre et n’est jamais obligé de tout jeter pour tout recommencer en se concentrant comme un astrophysicien à 4 heures du mat’, je retire ma candidature.

Si le père parfait n’attache jamais lundi avec mardi parce qu’il part à la bourre à l’école, je désespère de ne jamais y arriver.

Si le père parfait n’a jamais fait une purée trop chaude, trop froide, trop mauvaise, avec trop de beurre ou pas assez d’épinards (enfin ça, c’st uniquement d’après maman), je démissionne avant même d’avoir eu le boulot.

Il paraitrait que je ne serais pas un papa parfait

A la lumière de ces éléments,  je ne suis donc pas un père parfait. Mais, et alors ?! Cela m’empêche t-il d’être un bon père ?
D’abord, non :  le père parfait n’existe pas (il doit être super chiant, s’il existe). Chacun est différent, avec ses qualités et ses défauts.
Aucun parent ne peut (ne doit ?) avoir la prétention d’être toujours au top. Allez, on a tous nos moments de faiblesse, et pas que dans notre fonction de parent.

Et heureusement ! Il n’y a rien de plus pénible que la monotonie d’une vie trop lisse sans une course effrénée jusqu’à l’école parce qu’on est en retard, un pétage de plomb après la quatrième demande du petit dernier pour aller au toilettes alors qu’il est censé dormir depuis 3/4 d’heure ou une erreur de dosage du biberon.

Alors peut être que je dis ça pour me rassurer, mais je le clame quand même : je ne suis pas un père parfait, mais juste un papa qui aime son enfant et qui fait ce qu’il pense être le mieux pour lui. Et je trouve que c’est déjà pas mal !

A propos de Jérémy Sens

La trentaine flamboyante, Jérémy est père célibataire d’un petit garçon. Et ça l’inspire ! Fin observateur du quotidien de son fils - et même des enfants des autres - Jérémy parle avec humour et sensibilité de la paternité dans les années 2010 : petite ou grande place du père, mini-questions et vastes réponses (ou vastes absences de réponses, c’est selon !), il est également champion de air-guitare en duo avec son fils.