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Pourquoi bébé ne doit pas manger comme un adulte

Jusqu’à 3 ans les enfants ont des besoins nutritionnels spécifiques. C’est pourquoi ils ne doivent pas manger tout à fait à l’identique d’un adulte. Voici quelques conseils pour vous guider.

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Débuter la diversification entre 4 et 6 mois, et surtout pas avant

Entre 4 et 6 mois, des changements physiologiques interviennent permettant au bébé de passer d’une alimentation liquide à une alimentation solide :

•    Le système digestif se mature pour absorber tous les nutriments.
•    La « barrière » que forme la paroi de l’intestin, entre les aliments et l’organisme via la circulation sanguine, s’est épaissie, ce qui diminue le passage des molécules de part et d’autre. L’immaturité de cette fonction est à l’origine  du risque allergique.
•    Les muscles de la mâchoire du bébé deviennent matures. Progressivement, la langue de bébé est prête à propulser les aliments d’avant en arrière vers la gorge.
•    Le contrôle des mouvements de la tête s’améliore. Lorsque le bébé tient assis avec le soutien d’un support, se penche en avant, détourne la tête, il peut faire comprendre à la personne qui en prend soin qu’il n’a plus faim.

De plus, l’introduction de nouveaux aliments entraîne par conséquence à une réduction de la consommation de lait, et donc des nutriments qu’il contient. Or avant 4 mois seul le lait satisfait pleinement les besoins nutritionnels.

Choisir un lait adapté à son bébé

Le lait maternel est le lait idéal pour bébé, mais quand l’allaitement n’est pas possible il faut alors utiliser un lait infantile. Contrairement à ce que l’on croit ce n’est pas forcément une histoire d’âge comme l’est indiqué sur la boîte, il faut choisir son lait en fonction de l’avancée de la diversification. On commence par un lait pour nourrisson (1er âge), et c’est seulement quand un des repas de bébé sera complètement diversifié qu’il pourra passer au lait de suite (2ème âge).
Jusqu’à 1 an, il est indispensable de donner du lait de suite et non du lait de vache. Le lait de suite est riche en acides gras essentiels, en fer, en vitamine B9, C, D et E. De plus, la charge protéique est réduite et donc adaptée à bébé.

A partir de 1 an, privilégiez le lait de croissance. Je ne vous dis pas cela pour vous faire consommer à tout prix, car je ne suis pas achetée par l’industrie agro-alimentaire comme certains pourraient l’imaginer. L’intérêt d’utiliser du lait de croissance plutôt que du lait de vache repose sur des arguments sérieux. Le principal est surtout l’enrichissement en fer de ce lait : 20 à 30 fois plus de fer que le lait de vache. Il faut savoir que la carence martiale demeure une pathologie fréquente chez le jeune enfant.

Pour des raisons financières, si les parents décident de ne pas acheter du lait de croissance, il faut alors donner du lait entier et non demi-écrémé, afin de satisfaire les besoins nutritionnels en lipides de bébé.

Attention à l’utilisation de certains laits qui ne sont pas du tout adaptés à bébé. Le lait de chèvre est très pauvre en vitamine B9 et vitamine B12, par contre il est très riche en chlore. Quant aux jus végétaux (soja, amande, châtaignes, riz …), ils sont susceptibles d’entrainer de graves carences nutritionnelles (apport insuffisant en lipides, protéines, calcium, fer, vitamine D et B12.

Les quantités de viande ou de poisson ou œuf doivent être adaptées à bébé

On commence par 5 g (1 cuillère à café), puis progressivement vers l’âge de 1 an, 20 g, et 30 g à 3 ans. Le professeur Tounian, (Chef du service de Nutrition et Gastroentérologie Pédiatriques à l’Hôpital Armand-Trousseau) affirme qu’il n’y a aucune donnée scientifique solide à ce jour pour affirmer qu’une consommation protéique supérieure aux apports recommandés au cours des premières années de la vie peut avoir un effet délétère. Il est cependant probable qu’un tel excès n’apporte pas non plus de bénéfice.

Limiter le sel

Les apports salés augmentent au moment de la diversification, il ne faut donc pas ajouter de sel dans l’alimentation ou utiliser les aliments en petits pots qui obéissent à la réglementation sur les aliments diététiques garantissant des teneurs réduites en sel.

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A propos de Ketty Deleris-Vautrin

Ketty, c'est notre diététicienne-Nutritionniste Diplômée d’État mais c'est aussi l'heureuse maman d'un petit garçon. Son truc : les bonnes pratiques alimentaires. Elle va donc nous aider à apprendre à nos enfants à "bien manger". Ses références : dieteticienne-bebe-enfant.com